mardi 6 novembre 2007

Prélude

Les massacres de Sétif et Guelma sont des répressions sanglantes d'émeutes populaires qui se sont déroulées en 1945 dans le département de Constantine en Algérie durant la période coloniale française.
Elles débutent le 8 mai 1945 : pour fêter la fin des hostilités et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe, un défilé est organisé. Les partis nationalistes algériens, profitant de l'audience particulière donnée à cette journée, décident par des manifestations pacifiques de rappeler leurs revendications nationalistes. Après des heurts entre policiers et nationalistes, les manifestations dégénèrent en émeute et provoquent des jacqueries spontanées dans les régions de Sétif et Guelma. L'armée française exerce alors une répression qui va prendre des proportions considérables et durer plusieurs semaines1.
Il y aura parmi les « Européens » plus d'une centaine de morts et autant de blessés. Le nombre des victimes algériennes, difficile à établir, est encore sujet à débat ; les autorités françaises de l'époque fixèrent le nombre de 1165 tués, le gouvernement algérien avance le chiffre de 45 000, alors que suivant les historiens le nombre varie de 8 000 (Ageron, Charles-André Julien) à 20 000 victimes.
Il apparaît clairement aujourd'hui que le 8 mai 1945 a été une tentative insurrectionnelle avortée. Commémorée chaque années par les nationalistes, elle « a servi de référence et de répétition générale à l'insurrection victorieuse de 1954 »2.

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